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Netflix et Hollywood : divertissement ou propagande post-moderne?

Last updated on 4 mars 2021

Netflix, la talentueuse et plébiscitée chaîne en streaming dédiée aux séries télévisées et au cinéma connaît un succès insolent. Elle compte 200 millions d’abonnés dans le monde. Pour un abonnement dérisoire d’environ 12 euros par mois (contre plus du double pour Canal+ par exemple), le spectateur bénéficie d’une offre de séries, souvent de grande qualité, sans concurrence pour le moment. HBO, Disney+, Amazon Prime etc. arrivent sur le marché. Mais cela leur prendra du temps pour offrir un catalogue qui rivalise avec Netflix. La Guerre des séries est inscrite dans les astres. Pour le moment, Netflix tient la dragée haute. Mais se cantonne-t-elle seulement au divertissement ?

Comme le cinéma américain, Netflix milite ardemment pour la nouvelle société diverse, « coloured », féministe, LGBTQ2, etc.

Presque tous les scénarios vont maintenant dans ce sens : Je ne suis pas un homme facile, Murder, Sense8, OA, Sex Education… Toutes ces séries sont censées nous faire accepter le nouveau paradigme. Les femmes prennent l’initiative au lit. Les hommes sont des objets sexuels. Toutes les origines sont représentées dans les rôles titres. Dans Troy, the Fallen City, le demi-Dieu Achille est africain ainsi que Zeus d’ailleurs. L’avocate afro-américaine de Murder qui a eu une aventure saphique dans sa jeunesse ce fut bien entendu avec une « Caucasienne »…

Une propagande subliminale

Cette chaîne en streaming serait aujourd’hui « une force de propagande aussi subreptice qu’efficace. Ce service de streaming est peut-être devenu le principal instrument de formatage politique à travers le monde », estime le journaliste sociologue Sami Biasoni (La Revue du Front populaire, n°1, juin 2020). Notamment en direction des jeunes puisque Netflix consomme près d’un cinquième de la bande passante mondiale pour 200 millions d’abonnés dans 190 pays, dont un quart de ses spectateurs sont des 15-24 ans.

Selon Biasoni, pour Netflix, « l’ennemi est désigné et voué aux pires gémonies, la paronomase employée outre-Atlantique à son endroit – pale, male and Yale – ne souffrant aucune ambiguïté. L’homme blanc, hétérosexuel, « éduqué », voire bourgeois, doit expier son insupportable domination historique ».

Biasoni dénonce le décompte mensuel de quotas ethniques. « Netflix revendique la pratique du racebending (« orientation raciale »), autrement dit le remplacement intentionnel d’une figure blanche par ce que l’on appelle pudiquement un PoC (Person of Colour) au motif d’un « rééquilibrage » des inégalités sociales ou afin de pallier une prétendue « invisibilisation » de certaines communautés dans les arts. » « La radicalité des luttes militantes internes à la post-postmodernité occidentale (au premier rang desquelles #MeToo ou Black Lives Matter) n’est pas un sursaut inéluctable de l’histoire ; elle a en partie été préparée, voire conditionnée par cette entreprise de formatage idéologique. »

A Hollywood, la tyrannie des minorités

Hollywood évolue en parallèle. Emma Thomson s’est vue refuser le scénario d’une femme névrosée car le studio ne voulait pas montrer une femme fragile qui pleure. Depuis #metoo, de plus en plus de films d’action reposent sur une héroïne.

Captain Marvel est une femme. Dans le dernier Terminator (Dark Fate), trois femmes tiennent le rôle principal. Elles sont poursuivies (on dirait aujourd’hui harcelées) par un homme, un Terminator dernier cri (l’acteur est hispanique, diversité oblige). Arnold Schwarzenegger incarne un vieux T3000. Il s’est mis en couple avec une humaine et porte les commissions. Il lui sert également de garde du corps. Il n’a évidemment pas de pénis. Un homme du nouveau monde : émasculé et soumis.

Quand Disney nous fait la morale

Disney n’est pas en reste : la Reine des Neiges 2 s’est muée, depuis le premier épisode, en femme libérée qui n’a pas besoin des hommes. La Reine des Neiges est le parangon de la femme célibataire. Et on vise ici la psyché de jeunes spectatrices… Le message est clair : n’attendez pas, comme Blanche-Neige, le Prince charmant. Certains dessins animés (Les Artistochats…) sont réservés aux adultes car véhiculant, selon Disney, des stéréotypes machistes et racistes. D’autres se voient affublés d’un avertissement selon lequel les valeurs véhiculées à l’époque ne correspondent plus à celles du 21e siècle.

Quotas aux Oscars

Récemment, l’Académie des Oscars, a décidé que, dès 2022, un film qui ne présente pas au moins 30% d’acteurs provenant de plusieurs minorités listées, ne pourra pas concourir aux Oscars.

Sous prétexte de divertissement, les séries et le cinéma américains ne sont-elles pas, en réalité, les porte-drapeaux de la révolution post-moderniste qui est en train de dévorer le monde occidental?